lundi 26 septembre 2016

Hostile



Pourquoi ce titre ? Hostile c’est pour moi le terme qui définirait le territoire de ce poisson si sombre. Le Black bass est certes noir par sa couleur lorsqu’il se trouve dans un environnement plutôt teinté, sans lumière franche, mais il demeure noir par son comportement atypique. Une violence innée l’habite. Son intelligence et son bagou lui permettent de faire face à n’importe quel adversaire.  Il ose marauder en pleine eau et peut même venir vous ausculter d’assez prêt, poussé par une curiosité à la hauteur de son appétit. Quant à son lieu de vie, un goût prononcé pour tout ce qui ferait plutôt peur l’attire : amas de bois morts, zones troubles et stagnantes remplies de végétation, éboulis de roches acérées. Qu’on se le dise, notre bass hante ces endroits malfamés. 
Exemple de deux poissons avec une robe très différente en fonction du milieu de vie.



Son alimentation l’enfonce encore un peu plus dans ce décor lugubre puisqu’il est capable de surprendre les plus gros mangeurs d’entre nous. Il tape dans tout ce qui bouge, un poisson ? Ok, normal mais un rat ?? Un serpent ?? Une écrevisse ? Une libellule en vol ? Oui-oui, son énorme gueule est capable de dézinguer les bestioles les plus redoutables ! Il n’est pas pour autant si nocif que cela pour notre environnement j’en entends déjà hurler au scandale écologique !! Gnagnagna !!! Et oui on l’aime car on aime avant tout le pêcher mais un peu plus sérieusement on peut dire que son menu est extrêmement varié et il sera un allié de taille pour lutter contre les espèces invasives telles que les écrevisses de Louisianes et autres Américaines, les grenouilles taureaux, les tortues de Florides, les bébés ragondins, les perches soleils, les poissons chats et j’en passe. Evidement il mange aussi le reste que ce soit une bestiole en voie de disparition ou pas…
Un début de saison qui commence bien chez Benoit!


Pour cette saison estivale je me suis mis en tête de traquer ce poisson. Depuis quelques années sa surpêche m’a blasé ; rendant cette pêche difficile et bien moins amusante qu’au paravent. Mais bon, ceci dit le black bass a été la clef qui a déverrouillée ma passion et depuis je ne peux plus m’en passer. Alors retour aux sources en mode prospection. Il n’y a que ça de vrai : chercher de nouveaux spots, retourner sur les anciens, tenter de voir là où l’espèce a pu survire! Ce n’est pas en scrutant les posts qu’ont balancé vos amis sur facebook que vous vous ferez votre propre terrain de jeu. Vous devez faire vos recherches en utilisant tous les moyens technologiques que nous avons la chance d’avoir en 2016. Ici, dans le sud de la France le bass a était bien implanté mais ce poisson reste fragile. Pour moi l’une des principales causes de sa raréfaction dans les cours d’eau est la fréquence de plus en plus régulière de crues  torrentielles dues aux phénomènes cévenols. Ce poisson n’est pas fait pour ça, il vit dans les zones calmes et les changements climatiques n’amélioreront pas ses conditions de vies. Par contre dans les plans d’eau, seul le prélèvement et les pollutions peuvent lui nuire. J’ai donc zoné tout l’été à la recherche de ces diables verts !  Niveau pêche c’est assez difficile, les poissons observent des pêcheurs quasiment tous les jours, ils ont au moins bac +5 en leurre et c’est le minimum. En farcir un qui aurait bac +10 ferait donc partit des spécimens mesurant plus de 50 cm. Dans les zones plus reculées on peut quand même se faire plaisir et retrouver le comportement originel de ce poisson qui le qualifierait de gros bourrin, et c’est pour ça qu’on l’aime !
le Buno se frizzze!
Yeah le Fab !

Un détour par le moulin de Lachaud pour lier pêche et restau semi gastro en plein cœur de la Corrèze!
 
Un deuxième épisode est en cours d'écriture en espèrant que ce début d'automne réservera son lot de surprises!

 
 
 
 
 
 







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