lundi 1 août 2022

Syméya et les poissons ::::::: EP.1

     


                                               
EP.1

Juillet 2019 nous quittions tout, à part notre fils…  Maison, boulot, abonnements, factures, loyers, confort, stabilité ainsi que tout ce que nous avions acheté jusque-là pour se concentrer sur l’essentiel afin de partir à l’aventure en camping-car. La mission : traverser la France, l’Espagne, le Maroc et le Portugal et en prendre plein les yeux. Vous pouvez imaginer tout ce que cela nous aura apporté comme émotions, souvenirs rencontres et profonds bouleversements. (Sylvain, Mélanie, Yanis = Syméya)

J’ai décidé de revenir sur ce voyage en piochant un peu au hasard de ma mémoire des histoires de poissons ; car oui, durant ce voyage j’aurais pas mal pêché !

Tarier pâtre

Pour ce premier épisode, nous sommes en Andalousie, tout en bas.
  Déjà des milliers de bornes dans le pattes et une folle envie de soleil, d’eaux cristallines, de tapas à base fruits de mer de juste là, oui juste ici à 2 pieds des petits villages blancs et le tout arrosé d’une grosse bière fraîche.

Cabo de Gata , un parc naturel de rêve sans pression touristique avec une nature comment dire ; naturelle ! Un vrai coup de cœur pour notre petite famille. Un matin alors que le soleil commençait à cogner sur le capot de Pocar (oui c’est le nom que Yanis a donné à notre camping-car) je me suis empressé de rejoindre la plage (3m à vol d’oiseaux).  La veille, nous avions commandé lâchement un plateau de calamars frits au petit resto d’à côté lorsque dans les derniers rayons du soleil couchant quelques reflets m’ont interpellés. C’était des poissons, ou plutôt des nageoires caudales de dizaines de poissons qui sortaient de l’eau, juste au bord. Ces bancs de poissons venaient se nourrir en bordure. Ils avançaient en même temps que les vagues pour atteindre les zones les moins profondes. Un savoureux spectacle qui m’aura bien donné envie d’y revenir dès le petit matin.




Je m’approche des groupes de poissons sans trop de résultat, elles s’en foutent de ma mouche et ont la tête dans les cailloux. Il me faut être aussi assez discret mais avec la carpe à la mouche, j’ai quelques notions de ce côté.

Pour me la péter un peu et en réalité pour être cohérent c’est ma canne à mouche que j’ai sorti. (Scierra Salis en soie de 8) En fait les poissons en question étaient des saupes et elles broutaient les algues sur la roche. Le hic c’est que je n’ai pas d’imitation d’algue mais juste quelques hameçons nus. N’étant pas porté sur des mouches hyper réalistes je n’ai pas hésité à bricoler vite fait une fameuse « norauto » (montage à base de tétons d’éponge généralement jaune fluo). Le résultat est comme souvent un peu pourrit et j’aime ça !

Petit à petit je capte le courant et réussi à placer mon imitation au bon niveau, en gros, juste devant leur museau jusqu’à la tape tant attendue ! Yess ferrage et c’est partît !!! Une bonne petite patate ces poissons de mer ! C’est excellent, une nouvelle espèce que je n’avais jamais capturé dans un cadre hylique ! Bon, c’est l’heure du petit dej, le café fera du bien après cette super petite session mouche en mer !



Traquet rieur

Monticole merle bleu


Rouge queue noir

Chardonneret élégant






Cochevis huppé



mercredi 22 septembre 2021

Après la cagne!


Aujourd'hui personne ne peut le nier, chaque été il fait chaud, vous m'direz normal tête de nœud c'est l'été… 
Oui mais sérieux il fait de plus en plus chaud. Cela ne se vérifie pas partout et tout le temps mais des régions telles que la franche comptée prennent de plein fouet ces changements et de plus en mode bourrin! 
Alors qu'est ce que cela signifie pour nous, pêcheurs, profiteurs niaisement heureux de cette nature de plus en plus instable, fragilisée par nous même? 
Peut-être que nous nous mordons la queue et même si Marilyn Manson kiffe ça, on finira par en payer les conséquences.

Voir notre paysage se défigurer mois après mois, voir nos milieux aquatiques dépérir, impuissants face à la vitesse et l'ampleur que le phénomène prend. Evidement, seuls ceux qui auront su apprécier notre splendide biodiversité pourront se rendre compte de son déclin. Seuls ceux qui aiment la nature seront tristes. Mais nous en paierons tous les conséquences. Bouuuuu!!
Ouais, j'suis de tempérament négatifs quand on parle de l'Homme; l'humain comme ont dit. Seule espèce nuisible de notre planète. Surement trop négatif car pourtant certains de cette espèce peuvent nous influencer à tourner les pages de notre existence.

Certains ont les clefs des bons changements, des bons comportements a adopter mais ne vous foutez pas le doigt trop profondément dans l'œil; ça fait mal! Ce que je veux dire par là c'est que c'est à nous de nous bouger notre putain de cul pour faire des choses et arrêter de les dire! Les Facebook, instagram, youtube etc etc tout ce virtuel va nous donner bonne conscience parce qu'on a partagé la photo d'une poubelle de trie????

Certains se cachent déjà devant leur petit slogan de merde: "C'est les politiques qui nous enfument et nous, on peut rien faire!"
Alors prenez bien conscience d'une chose (car en effet un blog ça reste du vent): C'est que le pouvoir, c'est pas les politiques, c'est pas les lobbys, c'est notre putain de porte feuille!

Et par exemple et pour faire court, si tu donnes tes thunes à Nutella, t'enrichies et tu permets à des enfoirés de continuer à régner comme des empereurs et à détruire ta planète. Et cet exemple il est valable à chaque fois que tu dégaines ta carte bleue. 

Le pouvoir, c'est les thunes et quiqui c'est qui a les thunes et bin c'est quand même nous.

Ahhh le con; ça fait du bien! J'vous le dis, la canicule ça fait mal au cerveau! Sinon on peut quand même profiter de la life ou bien?? Bah ouais poto, fraté, fréro, et le kiff c'est d'aller pêcher! Alors voilà un peu des news en photo des détartrages de ces derniers temps; ah ouais déjà plus d'un an que je n'ai rien publié ! 











Ah oui j'oubliais un truc, beaucoup moins négatif, voire même positif::: Aujourd'hui et c'est cool j'ai remarqué que les pêcheurs2.0 se font eux même leur règlementation en mettant en place des période de pêche propice à certaines espèces. le but n'étant pas de trouver la période ou le brochet mordra le plus mais la période où sa capture sera la moins compromettante pour sa santé et ça, c'est une réelle avancée! 

Faire du catch and release en pensant vraiment aux conditions de remise à l'eau c'est vital. appréhender les bons gestes pour que le poisson ne stresse le moins et repartent dans de bonnes condition c'est simplement de l'intelligence au service des fishs et par conséquent pour notre passion.
 






Maintenant que la fameuse cagne est passée il va falloir prendre le temps d'aller pêcher! L'automne et on le dira chaque année est certainement la meilleure saison! tous les carnassiers vont être actifs et les périodes d'activités sont plus longues. Moins de luminosité et des températures d'eau assez neutres favorisent une activité finalement bien plus stable qu'en été ou en hiver. les poissons peuvent se situer plus proches de la surface ce qui n'est vraiment pas pour me déplaire! Sortir les stick-bait et autres top-water va faire un bien fou! 
Je redis bien qu'il faut profiter de chaque instant car nous sommes de plus en plus nombreux à nous rendre compte que les milieux aquatiques et leurs habitants ne sont pas au mieux de leur forme. 
La biodiversité est en chute libre et finira par nous toucher de plein fouet avec sans aucun doute des répercutions sur notre passion. 
Il faudra évoluer, mettre des mesures de protections sur des espèces et surtout sur le milieux; l'habitat comme on dit dans le milieu. Ce sera le taff des aappma de s'occuper d'avantage des milieux aquatiques et de leur protection. 
Pas d'amalgames avec les assos animalistes qui font peur à ceux qui veulent bien avoir peur mais réellement; c'est bien aux pêcheurs de s'occuper des poissons hein?!! 

Alors devançons les crétins et n'ayons peur de rien sinon en effet les décisions seront prisent par les mauvaises personnes! Il faudra tout de même s'ouvrir et travailler main dans la main avec des écologues, des naturalistes, des écologistes .. Et oui.. Mais j'en fais parti et franchement à part certains matins je ne me fais pas souvent peur... 





mercredi 2 septembre 2020

De retour

 


        L'appropriation, quelle belle notion ! S'approprier c'est comme serrer fort contre soi. lorsque l'on découvre et que l'on apprécie quelque chose et bien on se l’approprie et par conséquent on va l'aimer et le protéger.

C'est ce qu'il se passe avec les endroits que j'aime. En quelque sorte c'est comme s'ils m'appartenaient.

Après plus d'un an de voyage je me suis rendu compte que la nature que j'aimais le plus était celle de chez moi, celle qui m'a vu grandir, celle où j'ai ressenti des sensations de folie ou pas, que ce soit à la pêche, en ballade seul ou avec des amis. J'ai beau avoir vu des endroits plus formidables les uns que les autres rien n'y fait ; ma rivière n'en sera que plus belle ; la plus belle.





Voilà ce que j'aurais retenu de la leçon des rencontres où cet état d'esprit était dans le cœur de beaucoup durant ce périple. L'humilité et l'amour que l'on ressent pour notre rivière. C'est là dedans que le pêcheur est utile, peut-être même essentiel.

Bref, fini les rêveries petit poney ! De retour au pays il y a eut du chicot à nettoyer et le détartrage ne s'est pas fait attendre ! J'ai eu besoin dans un premier temps de fouler mes espaces et de continuer l'infinie prospection. Pour ça rien de mieux qu'un équipement léger donc …. de la pêche à la mouche !

J'ai commencé par un spot que je connais bien mais bizarrement pour la saison le niveau était très haut. C'est donc dans les grands renfoncements de faible profondeur que se concentraient les carpes. Et devinez quoi ? Elles étaient à table... Toute la zone était la table si bien que dans cet épais nuage de sédiment il était impossible de localiser clairement les poissons. Seules les plus grosses caudales frôlaient la surface laissant imaginer le reste du corps de la bestiasse. 


Alors devant ce spectacle il faut faire preuve de tact. Je décide de miser sur du gros. Une imitation d'écrevisse d'environ 4 cm bien lestée pour bien ressentir le fond. C'est parti pour tâtonner. Bien oui, il faut caler la mouche devant la carpe et en mode aveugle c'est tendax... Avec certes pas mal de réussite une sensation subtile voire même subliminale m'ordonne de ferrer et c'est non sans joie que démarre en trombe un obus des eaux troubles !!!! Pfffiouuu toujours aussi fracassant ce fish ! 

Une fois piquée la bombe fuse de droite et de gauche, la lutte est violente, il me faut rentrer dans l'eau car le poisson est plus gros que prévu. Ah oui !!! Une fois dans la filoche je m'en rend compte , c'est un super cadeau pour fêter mon retour.


J'ai pas perdu la main, c'est déjà ça. Ce poisson m'aura ému et m'aura suffit. Je n'attaquerai même pas les autres, bien plus petits. La carpe à la mouche reste assez mystérieuse. Je dois passer une VAE pour l'obtention du diplôme de moniteur guide de pêche et cette technique en sera ma spécialité même si je pratique d'autres pêches. J'espère vraiment pouvoir vous amener à la rencontre de ce superbe poisson. Inch' allah!




En tout cas , même si je pêche la carpe à la mouche depuis maintenant 10 ans , la remise en question est vitale. C'est le cas pour tout les poissons certes mais la carpe est si mystérieuse, si différente d'un spot à l'autre que le casse tête est illimité et franchement cette quête de réponses est prenante. 
Il faut sortir des sentiers battus, oublier les acquis et simplement marcher au bord de l'eau. Cet été j 'y ai consacré quelques journées. Recherche de nouveaux lieux, affinage des mouches et des approches.. Un gros délire en mode Rambo avec en prime quelques nuits seul, au bord de mes cours d'eau fétiches.


Je dois aussi vous parler d'un poisson qui aura en quelque sorte sauvé ma journée … Oui je sais gna gna gna normalement on doit dire que seul le fait d'être au bord de l'eau comble le pêcheur de joie. Mais dans la réalité un p'tit fish ne fait pas de mal.

Chez moi, certains cours d'eau changent énormément suite aux crues torrentielles et c'est à chaque fois une redécouverte. Les bancs de sables/graviers/galets se déplacent et c'est une toute nouvelle rivière que l'on aborde. Durant cette journée j'ai attaqué un paquet de poissons... Eau claire, poissons qui se nourrissent comme des fous, abondance de la bouffe mais en fait un brave choux blanc avec des refus à gogo. Le genre de sessions où tu vois des poissons de partout, tu te dis que ça va être la fiesta et finalement nada...

Un peu habitué à ce cirque je fais demi tour. Puis sur l'autre berge une caudale fait régulièrement surface . Ça graille sévère là-bas. Le groin dans le sable la belle s'en donne à cœur joie ! Bon, ça sent le challenge. Le fish se nourrit en bordure dans 40cm d'eau mais il est à 15m de moi et un fort courant nous sépare. On va sortir un peu de soie et tenter une approche malgré un large panel de difficultés. 

Quelques tentatives me permettrons de finalement faire le taf. Proposer la mouche là où il faut et surtout avec le temps nécessaire à la visualisation de la proie et l'aspiration de la carpe ; moins de 3 secondes millimétrées qui se termineront par une prise de contact et un ferrage dans les règles de l'art. Plutôt content de mon coup, j'ai ensuite cavalé derrière cette carpe qui a simplement décidé de dévaler, le courant aidant. Épuisette/sourire/photo/relâche. Voilà une scène de pêche bien originale et différente des approches habituelles..



Pour les sessions qui suivront c'est plutôt du côté des black-bass que je me suis tourné mais ça , ce sera pour plus tard !