A l’heure où j’écris ces quelques lignes, sans explication, la sncf vient de me mettre dans un wagon de première classe. Je me retrouve surclassé avec d’autres personnes surclassées, toutes pendu au téléphone, ne me laissant pas le choix d’assister à ce spectacle asphyxiant.
« -Mais qu’est-ce que je fous là !!! » Mon train déjà en retard vient de tomber en panne. Ça grouille de monde, j’ai chaud, j’en ai déjà marre… Alors je ferme les yeux et remonte le temps de quelques jours. Je viens de passer une semaine de rêve ; comme incrusté dans la parfaite carte postale que l’on peut s’imaginer de ce qu’est le Canada.
Tout a commencé par le départ! C’est la fleur au fusil que j’aime partir en voyage. Mes affaires avaient été méticuleusement préparées. Pas de place au hasard !
Le sac a du mal à se fermer ; c’est bon signe, ça veut dire que tout y est: 4 cannes, 4 moulinets, des leurres, des mouches, une paire de waders et de quoi faire face aux éventuels changements climatiques d’un tel pays. Comparés aux retours, les départs sont rarement contraignants. Un peu de stress mais la fatigue ne se ressent pas, l’idée d’à nouveau fouler le sol canadien me maintient dans un état de surexcitation palpable!
Je suis donc dans un TGV pour Paris ; direction l’aéroport Charles de Gaulle, 4heures plus tard j’ai faim, je mange un sandwich bien trop cher et c’est l’heure ! Benoit et Adrien de DHD LAIKA qui ont organisé le voyage ne devraient pas tarder. Je me mets donc à leur recherche dans la zone où nous devons enregistrer nos bagages quand je tombe sur un type qui porte le même tee-shirt que moi (une carpe avec un aileron de requin) et ça, ça ne s’invente pas.
Je m’approche lui demander s’il part à la pêche. Et évidement il me répond « oui ? »
On éclate de rire ! Ça commence bien, très bien même car Fred est avec son
pote Julien ; deux grands fadas de la pêche à la mouche. Juste derrière
nous surgissent Benoit, Rémi, Adrien et Marcel. L’équipe est au complet
l’aventure peut commencer !! Enregistrement, fouille, apéro, resto,
fouille, passeport, merci, bon voyage, avion, film, apéro, repas, fatigue, pas
dormir, film, dormir, atterrissage.
Julien, Fred, Rémi, Benoit, Marcel et au fond à droite Adrien! |
La tête légèrement dans l’orifice nous sommes à Montréal et nous nous
dirigeons vers le fin-fond de l’aéroport pour prendre un petit avion qui nous
amènera au Nouveau Brunswick.
On quitte la foule, ça fait du bien ! L’ambiance est bonne et les
premiers échanges avec des locaux (un groupe de pêcheurs pro de crevettes) sont
explosifs. Des personnages à l'accent inoubliable, le cœur sur la main mais qui
sont tout de même étonnés de voir débouler une bande de cousins français sur
leurs terres. "Tarbernouch!" Et vas-y que ça rigole et que ça parle
fort ! On ne comprend pas tout mais on s’en fout, c’est
génial !
On embarque dans un avion beaucoup plus modeste et bien plus vieux. Nous
voilà hors des sentiers battus. Peu de temps après c’est de nouveau
l’atterrissage, j’ai juste eu le temps de capter que je m’étais endormi… En
effet le décalage horaire se fait ressentir, on ne sait plus s’il est tôt ou
tard…
Arrivé à Bathurst Roger nous embarque dans un pick-up démesuré pour quasi 2
heures de route. Après 24h de voyage et d'attente ça y est; j'y suis!!!
Il fait nuit noire, le ciel est exceptionnellement rempli d’étoiles et le
calme de la forêt nous propulse dans cette nouvelle atmosphère. Le coin à l’air
splendide, et que dire de notre petite cabane que nous partagerons avec Rémi.
Cette première nuit passa comme un coup de pied au cul. Tout le monde est
déjà au petit dej mais j' ne peux m’empêcher de prendre quelques
photos. Il faut se pincer à plusieurs reprises tellement le cadre est
époustouflant. On ne peut pas rêver mieux.
Le reste s’enchainera dans cette même idée de la perfection. Petit déjeuner
de champion : œufs au plat, bacon, toasts, café, fruits, jus d’orange,
rigolade ! Le lodge vendait du rêve sur le papier et nous le fait vivre
sur le parquet…
En voilà un qui s'invite au p'tit dèj! |
On est donc prêt pour nos premiers pas sur l’eau. Les guides Rick et Conrad nous attendent avec leurs 4x4. Ils nous ont préparés deux grosses journées de prospection « saumon » sur la Miramichi et ses affluents. Ensuite nous partirons pour deux jours au bar rayé puis nous reviendrons finir notre quête du saumon atlantique ! LET’S GOOOOOO ! Le gang est divisé en deux équipes et nous allons peigner de nombreux pools plus beaux les uns que les autres.
Une pêche de mental :
Apprendre
une nouvelle technique est souvent déconcertant.
Il nous faut faire abstraction de réflexes, de gestes destinés à d’autres poissons pour se concentrer sur ce que dit et uniquement ce que vous conseille de faire le guide. La pêche du saumon, aussi mythique qu’elle soit reste une pêche vraiment bizarre. Le seul point sur lequel tout le monde est d’accord est que ce poisson ne se nourrit pas mais qu’on va devoir tout de même l’inciter à mettre un truc dans sa gueule.
Ne demandez pas d’explications car vous en aurez ; plus loufoques les unes que les autres.
Ex : « les saumons sont agacés par les mouches qui tournent au-dessus de leur tête », « les saumons les prennent pour les déplacer d'un point A vers un point B », « les saumons pressent les mouchent pour en aspirer le jus »… Qui dit mieux ?
Restons zen et acceptons le mystère. Pour la technique ce n’est pas ce qu’il y a de plus difficile quand on sait un minimum lancer. La double traction viendra quand même allonger plus considérablement votre zone de pêche.
Il nous faut faire abstraction de réflexes, de gestes destinés à d’autres poissons pour se concentrer sur ce que dit et uniquement ce que vous conseille de faire le guide. La pêche du saumon, aussi mythique qu’elle soit reste une pêche vraiment bizarre. Le seul point sur lequel tout le monde est d’accord est que ce poisson ne se nourrit pas mais qu’on va devoir tout de même l’inciter à mettre un truc dans sa gueule.
Ne demandez pas d’explications car vous en aurez ; plus loufoques les unes que les autres.
Ex : « les saumons sont agacés par les mouches qui tournent au-dessus de leur tête », « les saumons les prennent pour les déplacer d'un point A vers un point B », « les saumons pressent les mouchent pour en aspirer le jus »… Qui dit mieux ?
Restons zen et acceptons le mystère. Pour la technique ce n’est pas ce qu’il y a de plus difficile quand on sait un minimum lancer. La double traction viendra quand même allonger plus considérablement votre zone de pêche.
Un peu de matos vidéo au premier plan. Mais pourquoi?? |
Le Hummer de Conrad, un outil de prospection idéal! |
Rémi s'accorde une petite pause... |
Il suffira donc de pêcher ¾ aval en laissant la mouche draguer soit en surface soit à quelques centimètres sous la surface. Puis, vous pouvez descendre la rivière en insistant sur les devants et derrières de roches et tout ce qui peut faire office de zone d'attente pour un groupe de saumons.
Ici le lestage et l’utilisation de soies coulantes est simplement interdit, de même pour les ardillons et les hameçons autres que des simples.
La traque sera menée de cette manière seconde après seconde, pool après pool mais on doit se rendre à l’évidence : à l’heure où nous pêchons les faibles débits n’ont pas provoqués de remontées massives de poissons qui doivent pour le plus grand nombre attendre encore en mer.
Ceci dit, les coins que nous pêchons nous font littéralement flotter dans un océan de contemplation et ce n’est pas un peu de difficulté qui nous fera baisser les bras !
Conrad en plein guidage d'Adrien |
Quand le guide nous montre comment faire! |
Choix de LA mouche |
Adrien est pendu; premier saumon !!! |
Le tour de Fred! |
Celui de Julien |
Benoit, très concentré! |
Suite à ces 2 premiers jours au cœur du Canada, place à un changement
brutal d’ambiance! Je mets mon objectif saumon de côté car nous partons pour la
mer, à la recherche des bars rayés. La Miramichi ou plutôt le Nouveau
Brunswick en général est un « el dorado » pour ce poisson.
Après une quasi extermination de l’espèce les canadiens ont mis en place des
mesures de protection radicales. Le résultat est explosif ; on parle de
2.5millions de poissons qui rentreraient de nouveau dans la Miramichi pour
se reproduire... Ouioui vous m’avez bien compris ! Pour cette dernière
nuit au Lodge le repas est comme d’habitude ; excellent et copieux à
souhait ! Cependant, on aura tous un peu de mal à s'endormir.
BIM!! |
Visionnage de quelques images avant le dodo! |
Formidable! You may like to follow my blog salmonadventure.wordpress.com where I will post my Miramichi adventure in two weeks. Or follow Facebook: Salmon Adventure
RépondreSupprimerMerci!
Thx! I'll see your blog and your Miramichi adventure!!
RépondreSupprimerMerci and please follow it. I fly out to Fredricton on 24th.
RépondreSupprimerGreat shots of silver salmon and nice 'travelogue‘ style photos on yours. Best 'Henri'.
https://www.facebook.com/SalmonAdventure/
RépondreSupprimerfor my photos - Septembre 28 ..
J'aime Miramichi!!
Best, Henry.