mardi 28 octobre 2014

Québec, épisode 2 "L'achigan à petite bouche"





              Pour la suite du périple direction l’eau douce et ce n’est pas ce qu’il manque, il y a vraiment de l’eau de partout, de quoi devenir complètement "barjo" ! Le problème c’est de réussir à conduire tout en disant : « et là ! , et là !!!!!, rooo là faut qu’on s’arrête, bouuu et celui là de lac il n’est pas magnifique ??? powww ça pue le brochet ici!!! »
Bon, ça saoule les autres passagers (surtout quand il n'y a qu'une passagère), ça donne des aigreurs d’estomac puis à force on s’habitue. 
Une sorte de blaze s’installe…

C’est à proximité de Québec (la ville) que je pu monter mon matos "bass (appellé aussi achigan ou black bass selon l'humeur) et brochet". 
L’idée était de faire mon premier achigan à petite bouche et dans un rêve des plus lointains d'apercevoir un maskinongé (musky), cousin du brochet.
Pour ça mon ami François m’a concocté deux journées avec lui ! 
J’ai donc une après-midi en canot sur un petit plan d’eau pour tester mon matériel et préparer ces deux jours tant attendus !
Rrrrrr ce lac n’était vraiment pas terrible mais je suis super content d’avoir attrapé deux nouvelles espèces : une barbotte et des perchaudes, surement des cousines de nos perches mais en plus petit… 

la fameuse barbotte, un poisson chat en fait...

les perchaudes


    Un poil déçu car je m’attendais à une avalanche de touches je me concentre sur les jours qui arrivent. Une bonne grosse nuit de sommeil me fera le plus grand bien.
3h30 le réveil sonne, comme « bonne grosse nuit » on a vu mieux ! Les yeux collés je bondis comme un chat maigre hors de la tente, regroupe mon bazar, tente un caca.. non il est trop tôt et me dirige vers le point de rendez vous ! Ponctuel, François est là !! C’est parti pour la pêche !
En attendant le bateau François fit péter deux petits brochets du ponton, j’en décrocherai un par la suite.. 
Hummm ça sent bon! 


   Après un malentendu sur le lieu de la mise à l’eau nous y sommes, le troisième larron est paré ! La journée se passa à bord du super bateau flambant neuf de Simon. La classe et le confort du lund est bien appréciable, merci "Simon El pescador"!
On attaque par les meilleures zones, des leurres de 25 à plus de 50 cm explosent la surface quand pris par la discussion je me rends compte qu’un poisson m’a suivi jusqu’au bateau ! C'est un leurre fait maison qui a fait suivre le gros poissonnet, le Zander Killer de Yod lure! C’était bien un maskinongé d’environ 90 cm.
Pas habitué à ce genre de situation je n’ai pas prolongé mon ramené par ce qu’on appelle le « figure 8 » qui consiste à faire faire au leurre un 8 sous l’eau. Cette technique permet au leurre de continuer de nager et de se retourner face à l’éventuel suiveur qui n’aurait qu’à ouvrir la gueule pour l’engloutir. Un suivi ou un "follow" comme on dit c'est déjà énorme.. Pour l'instant, faudra s'en contenter.




Après cette montée d’adrénaline plus rien…On change donc de technique pour de la traine, les traqueurs de musky pratiquent beaucoup cette technique pour parcourir pas mal de terrain et prospecter les " hot spot " mais en vain. Ce poisson se mérite, c’est un  vrai mythe là-bas et dans le monde entier et c’est bien épuisé qu’on  rentrera se reposer car demain c’est rebelote ! 


Au petit matin, c’est même heure même lieu de rdv. La fatigue commence à se faire sentir mais c’est le dernier jour de pêche dans cette région. 
Au programme : traque du musky le matin en bateau et pour l’après-midi pêche du bord avec peut être mon premier Bass à petite bouche !
François est accompagné de son cousin Christopher. Ils connaissent vraiment bien leurs spots mais ça ne suffira pas à décider les maskinongés. Quelques attaques en surfaces et quelques ratés nous auront fait bondir mais encore une fois ce poisson tant espéré ne montera pas au bateau…





 Rapide pause casse croute et c’est parti pour fouler les berges d’une petite rivière secrète.  C’est super joli, il fait bon, le top quoi ! Très rapidement j’aperçois une silhouette connu, celle d’un Bass mais sa robe est différente, c’est un Black-Bass à petite bouche ! Ces poissons sont magnifiques, ils n’ont pas la même couleur et affectionnent des zones avec plus de courant. Je rêve d’en attraper un et ça ne tardera pas avec cette petite prise. 


Héhé, il n’y a pas que les gros poissons qui font plaisir.
Quelques minutes plus tard, pendant que François enchaine les fishs, je lance dans une fin de rapide et je sens immédiatement un poids sur la ligne, c’est plus gros et ça part vers le fond, j’en reviens pas de l’énergie de ce poisson, il me prend du fil et me donne l’impression qu’il ne se rendra jamais. Après avoir tout donné ce petite bouche crève la surface, il n’est pas énorme du tout mais quelle puissance il a pu déployer!


Je reste admiratif devant ce lutteur hors norme alors que François est pendu à son tour. C’est plus gros et sa petite canne tire la langue.  Une fois sorti, on peut admirer ses zébrures avant le « release ».




Pour finir la journée un Crapet vînt se rajouter aux nouvelles espèces pêchées.



Sur le chemin du retour je réalise que ce pays est rempli de poissons et de personnes super sympas, toujours prêtes à rendre un service, à partager des coins de pêche et des moments inoubliables.
Merci Franky !
  Pour continuer cet épisode je vous propose un saut dans le temps pour atterrir à la fin de mon séjour
Québécois, à Montréal où j’ai pu partager une journée de pêche avec Thomas, spécialiste de la pêche à la mouche.  

Après une bonne discu sur un parking on est allé prospecter des zones aux abords du fleuve Saint-Laurent et quand on voit l’étendu des zones pêchables on comprend immédiatement le potentiel halieutique hors norme du pays. J'comprends pourquoi t'es resté là-bas Thomas.... 
Malheureusement pour nous, même au Québec la pêche n’est pas toujours exceptionnelle ! Ceci dit la bredouille est assez rare et pour ce, la chance a tournée quand dans un rapide prometteur quelques « petites bouches » sont venu percuter mon spiner-bait !
Dans un courant soutenu ce poisson est encore plus violent, on dit qu’il est deux fois plus fort que son cousin à grande bouche et franchement ce n’est pas exagéré ! A peine ferré il s’élance dans les airs à plusieurs dizaine de centimètres au dessus de la surface, se cale dans le courant, dévale les pentes, bref, du bonheur en barre !
Ce poisson est tout simplement parfait pour la pêche sportive en eau douce. J'ai déjà hâte d'y retourner en attraper de plus gros!! Mais bon c'est pas demain la veille...
Je reviendrai plus tard sur cette fin de session car même si je parle ici d’une journée peu poissonneuse une surprise viendra clore notre partie de pêche.

L'épisode suivant concernera un poisson qu'on connait un peu plus en France... A très bientôt !!!




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