mercredi 14 mai 2014

90 Jours.. épisode 2



     Petit à petit les jours s’agrandissent laissant s’apercevoir les premières truites farios, véritables trésors de nos ruisseaux. C'est l'heure de préparer la canne light, le petit moulinet rempli avec soin d'une tresse très fine et de faire une beauté aux petits poissons nageurs qui garnissent ma boîte.


 



















L'ouverture, je l’ai faite avec JB dans sa petite rivière secrète.
Un bon choux blanc pour moi mais il relèvera le niveau avec cette petite sauvage qui fait office de préface. En eau douce, ce poisson est surement le plus prisé de notre pays, le plus réputé pour sa chair. Malheureusement les populations "sauvages" en ont payé les frais. J'entends encore de la bouche des plus anciens:
"-Avant c'était mieux, il n'y avait qu'à se baisser pour en remplir le panier..."  
Panier après panier, repas après repas les ruisseaux abondant de poissons commencèrent à se vider.
Puis sont arrivés les congélateurs et là...

 



Désormais on ne va pas à la truite pour faire des tonnes de poissons.
J'y vais personnellement pour tenter d'en toucher une et de pouvoir contempler leur magnifique robe et rester figer quelques instants devant la beauté de ce poisson.
La truite serait donc ça, un décor à chaque fois magique et des poissons difficiles à trouver, enfin pour moi… 




 Une ouverture de la truite se veut conviviale, sportive voir même très sportive et là, pas de place à la modération.... Inutile d'imaginer faire du poisson après un tel banquet. 
Impossible donc pour nous d'accepter l'invitation pourtant si alléchante.


Une autre séance sera accompagnée d’Adrien surnommé aussi « Alias », un vieux renard mi cévenol mi camarguais qui raconte bon nombre de conneries mais qui "pêche" et qui connait plutôt bien son secteur.
La preuve avec cette belle rayée prise sur un spot ultra fréquenté. 




Évidement une pratique raisonnée préservera le cheptel et même si je prône le no-kill je peux comprendre le fait de se faire plaisir de temps en temps en gardant un poisson. 
Il faut se rendre à l'évidence: si l'on veut n'avoir aucun impact sur les poissons il faut simplement arrêter la pêche. 




    Plus tard dans la journée et après avoir crapahuté, escaladé, lancé et encore lancé je ferrerai la première truite de l’année, un poisson qui ne me laisse jamais indifférent.







Quelques jours après le temps semble propice à la traque des farios! Je saute dans le voiture pour retenter ma chance dans une rivière plus importante, au débit soutenu. 
Après quelques suivis et quelques touches hasardeuses je lance mon poisson nageur dans la veine centrale du cours d’eau, je ramène franchement avec de belles accélérations, une pause, et je rembobine de nouveau avec de gros "twitchs" de manière à obtenir une nage erratique quand soudain je prends une secouée dans le poignet! 
Wouuaffouu!!  Elle est au bout, tourbillonne sur elle même telle la fabuleuse danse du saucisson. Elle secoue la tête dans tous les sens, j'ai vraiment peur quelle se décroche mais non, elle finira sa lutte dans l’épuisette ! 
Superbe poisson, ma journée est réussi!!!









"Il ne me reste plus qu'à profiter au maximum de cette ambiance printanière, si apaisante, si particulière au royaume des zébrées."





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire