Ça n'a pas encore commencé que c'est
déjà fini!!...
L'eau a atteint la température fatidique, place à
l'accouplement!
Sur les zones qui se réchauffent vite les black bass
sont sur les nids, en bordure en mode AGRESSOR! Il faut donc les pêcher mais juste avec les yeux... Le 1er mai retenez vous,
allez plutôt détartrer monsieur brochet, madame perche monsieur chevesne...
Bref pour le bass il va falloir attendre Juillet!!
Après cet hiver sans fin nous y
voilà, en quelques jours les bass sont passés du mode léthargique à l’émulsion
hormonale entrainant une fringale typique de cette période : la
« prespawn » en Français : l’avant reproduction.
Ce qu’il faut y comprendre est
très simple : tout se joue en fonction de la température et ce pour tous
les poissons et plus généralement pour tous les organismes à sang froid.
A telle température ils se
réveillent, à telle température ils mangent, à telle température ils se
reproduisent.
Il y a bien évidement des
variantes, des adaptations, quelques variations mais en gros pour les black
bass entre 15 et 18 degrés c’est parti !
Le mâle creuse ou plutôt nettoie
un nid à moins de 80 cm
de profondeur sur un sol « propre », de graviers de préférence ou
plus rarement sur un tronc immergé… De là, il devient très agressif, se met en
mode « oeil rouge et si tu passes par là j’ te dégomme ! »
Les femelles tournent,
choisissent, un mâle, pondent, se cassent manger et abandonnent papa avec les
petits qui naissent et qu’il faut protéger.
Papa joue aux garde du corps, vigile, berger, papa fait en sorte
d’optimiser le nombre de petit bass survivants.
Cette période est critique, bon
nombre de prédateurs rodent autours de sa progéniture et il n’hésite pas à se
mettre en danger, son instinct le pousse à devenir encore plus agressif et
territorial que ce qu’il l’est habituellement.
Pour les pêcheurs ça pourrait
sembler être le paradis, les poissons sont là, en bordure et attaquent tout ce
qui leur passe a portée. Et bien NON, il faut savoir ce que l’on veut !
A nous, fanatiques de l'écaille, fada des cours
d’eau, amoureux de la nature, de comprendre que si l’on veut continuer à pêcher
ce poisson dans ce pays il va falloir le laisser faire des petits…
En France, 2 espèces de poissons
sont protégés par une période de fermeture ayant pour but de les laisser se
reproduire tranquillement : la truite et le brochet... rooo la chance!
L’ouverture du carnassier tombe
chaque année sur la fraie du black bass et malgré de nombreux efforts la loi ne
change pas....roooo pas d'chance!
Chaque espèce devrait avoir son
petit moment au calme mais ce n’est pas le cas alors soyons moins cons, prenons
des initiatives et montrons que le pêcheur, lui aussi malgré tout ce qu’on peut
lui reprocher est doté d’un cerveau !
Ce printemps je suis allé pêcher
le bass aux leurres dans un petit canal : premier lancé... premier
poisson... Ça fait plaisir !
Puis j’y suis retourné avec des
potes, Adrien et Wil, ce coup-ci dans une carrière en extraction en piteux état. Un seul
poisson est sorti d’une eau déjà bourrée d’algues filamenteuses mais quel
poisson ! Une grosse femelle tout droit remontée des zones hivernales !
Je l’ai aperçu en surface à
trois mètres de moi. Je pensais être repéré mais non, cette grosse femelle
maraude à la recherche d’une proie ! Je change mon spinner pour un leurre
de surface, un lancé , quelques twitch en surface mais rien, le bass s’éloigne
et les reflets m’empêchent de le suivre des yeux. Je change de nouveau de
leurre pour un leurre souple, une écrevisse montée sur hameçon weedless. Je lance à
20 mètres
le long de la berge, je laisse couler. Une fois au fond, j’anime le leurre en
« stop and go ».
Je fais de longues pauses fil
tendu. Les yeux rivé sur le fil, je vois ce dernier se déplacer, le leurre a
était aspiré, je prends contact, sens le poids du poisson de l’autre côté et
envoie un gros ferrage !
Ce masta bass a succombé à mon
écrevisse !
Il monte en surface
pour sauter, je redoute ce moment car j’écrase mes ardillons et les bass sont
les rois du décrochage ! J’arrive tant bien que mal a gérer la
bêstiasse ! Sa gueule est énorme, je la sors de son élément pour le souvenir
et la relâche vite fait, elle avoisine les 50 cm peut être plus peut
être moins mais ce qui compte c’est l’adrénaline qu’un tel poisson peut
procurer !!Pas étonnant que les Américains et les Japonais soient marqués au fer rouge par ce fish!
le Black bass est un prédateur, un vrai!
Le lendemain, petite virée sur
un autre spot très peu profond où l’eau se réchauffe vite, les poissons sont
bien là mais mes leurres resteront au sec. Les mâles sont sur les nids alors il
est temps, temps de leur donner rendez vous dans quelques semaines voir
quelques mois, temps d’aller détartrer d’autres espèces qui ne se sont pas
lavées les dents de tout l’hiver !
Super fish et superbe photos.
RépondreSupprimerVraiment au top ton blog!!!
A+ PsK
Merci bien!!
RépondreSupprimer