Juillet 2019 nous quittions tout, à
part notre fils… Maison, boulot, abonnements, factures, loyers, confort,
stabilité ainsi que tout ce que nous avions acheté jusque-là pour se concentrer
sur l’essentiel afin de partir à l’aventure en camping-car. La mission :
traverser la France, l’Espagne, le Maroc et le Portugal et en prendre plein les
yeux. Vous pouvez imaginer tout ce que cela nous aura apporté comme émotions,
souvenirs rencontres et profonds bouleversements.
J’ai décidé de revenir sur ce voyage
en piochant un peu au hasard de ma mémoire des histoires de poissons ; car
oui, durant ce voyage j’aurais pas mal pêché !
Tarier pâtre |
Pour ce premier épisode, nous sommes en Andalousie, tout en bas. Déjà des milliers de bornes dans le pattes et une folle envie de soleil, d’eaux cristallines, de tapas à base fruits de mer de juste là, oui juste ici à 2 pieds des petits villages blancs et le tout arrosé d’une grosse bière fraîche.
Cabo de Gata , un parc naturel de rêve sans pression touristique avec une nature comment dire ; naturelle ! Un vrai coup de cœur pour notre petite famille. Un matin alors que le soleil commençait à cogner sur le capot de Pocar (oui c’est le nom que Yanis a donné à notre camping-car) je me suis empressé de rejoindre la plage (3m à vol d’oiseaux). La veille, nous avions commandé lâchement un plateau de calamars frits au petit resto d’à côté lorsque dans les derniers rayons du soleil couchant quelques reflets m’ont interpellés. C’était des poissons, ou plutôt des nageoires caudales de dizaines de poissons qui sortaient de l’eau, juste au bord. Ces bancs de poissons venaient se nourrir en bordure. Ils avançaient en même temps que les vagues pour atteindre les zones les moins profondes. Un savoureux spectacle qui m’aura bien donné envie d’y revenir dès le petit matin.
Je m’approche des groupes de poissons sans trop de résultat, elles s’en foutent de ma mouche et ont la tête dans les cailloux. Il me faut être aussi assez discret mais avec la carpe à la mouche, j’ai quelques notions de ce côté.
Pour me la péter un peu et en réalité pour être cohérent c’est ma canne à mouche que j’ai sorti. (Scierra Salis en soie de 8) En fait les poissons en question étaient des saupes et elles broutaient les algues sur la roche. Le hic c’est que je n’ai pas d’imitation d’algue mais juste quelques hameçons nus. N’étant pas porté sur des mouches hyper réalistes je n’ai pas hésité à bricoler vite fait une fameuse « norauto » (montage à base de tétons d’éponge généralement jaune fluo). Le résultat est comme souvent un peu pourrit et j’aime ça !
Petit à petit je capte le courant et réussi à placer mon imitation au bon niveau, en gros, juste devant leur museau jusqu’à la tape tant attendue ! Yess ferrage et c’est partît !!! Une bonne petite patate ces poissons de mer ! C’est excellent, une nouvelle espèce que je n’avais jamais capturé dans un cadre hylique ! Bon, c’est l’heure du petit dej, le café fera du bien après cette super petite session mouche en mer !
Traquet rieur |
Monticole merle bleu |
Rouge queue noir |
Chardonneret élégant |
Cochevis huppé |